Qu’en est –il aujourd’hui ?
Soixante Ans Après ?
C’est ce que le frère d’Ibn Al Mouaquit, Mohammed
Fadel va nous renseigner à travers ses interventions en tant que membre de la
1ére
Assemblée Nationale Consultative, créée par feu
Mohammed Vau
Lendemain de l’indépendance
soit en 1956. Cette assemblée était considérée comme 1er parlement
du pays et où ses 76 membres étaient de tendances différentes représentant
plusieurs organismes politiques, syndicats..Etc. répartie comme suit :
-16 Membres représentant les 2 partis politiques de
l’époque :
10 pour l’Istiqlal et 6 pour le
PDI.
-6 membres Indépendants de toute
appartenance politique ;
-37 représentant les organismes du
Commerce, de l’industrie et des affaires sociales dont 10 représentant le
syndicat UMT, 18 les agriculteurs et 9 les commerçants et les industriels.
- 17 représentant différents corps,
avocats, médecins et pharmaciens, les défenseurs des droits du citoyen le corps des
ingénieurs, de l’industrie de l’agriculture, des hommes de science, des
lettres, des affaires culturelles, de la Communauté juive, de la jeunesse et
des sports.
Le rôle dévolu à cette
assemblée était d’accompagner l’action du gouvernement et d’étudier toutes les
affaires relatives à la Gouvernance de
l’Etat dans tous les domaines et de donner ses avis à
S.M le Roi à travers quatre
commissions à savoir :
- la commission du budget
- la commission des affaires économiques
- la commission des affaires sociales
- la commission des affaires politiques et
affaires générales ;
Mohammed Fadel Mouaquit,
alors membre de la commission des affaires politiques et générales avait de par
ses interventions, contribué à relever le dysfonctionnement concernant
l’éducation, la justice, le social et la gouvernance de l’Etat .On
retrouve après prés de trente ans passés les mêmes abus dénoncés par feu son
frère ainé Ibn Al Mouaquit à savoir
-2-
Les dysfonctionnements dans le système
éducatif de l’enseignement, de la justice
et de la gouvernance ;
Qu’en est-il cinquante années après soit 2006/2008 ?
Tout ce qui a été dénoncé par
Ibn Al Mouaquit en 1930 repris en 1956 par son frère cadet Mohammed Fadel et
présenté par l’auteur dans son livre « Au fil des Ans », son fils
cadet Mouawya Mouaquit demeure à quelque chose prés inchangé :
-
Le
Maraboutisme a été remplace par
l’intégrisme
-
Le
soufisme a pris d’autres formes aussi fanatiques que par le passé ;
-
Les
abus de corruption n’ont fait que proliférer,
-
L’enseignement et l’éducation Nationale à travers ses
programmes n’ont guère fait mieux ;
Tout cela dénote d’une
politique de laisser aller et où les partis politiques et gouvernants n’ont pas
joué pleinement leur rôle que le guide
suprême de la nation attendait d’eux.
En 1950 le Maroc ne comptait
que deux partis politiques, l’un était au Gouvernement (2éme Gouvernement de
feu Bekkaye en1958) en l’occurrence le parti de l’Istiqlal aux commandes du
gouvernement, l’autre parti le PDI s’était rangé dans l’opposition.
Aujourd’hui le PDI n’existant
plus(ou presque) à force d’être persécuté, nous assistons à une pléthore de
partis politiques dont l’inefficacité est de mise ;
Pour rappel le nombre des
partis politiques qui au lendemain de l’indépendance soit en 1956 n’était que
de deux, vers les années 1980 ce chiffre était porté à plus d’une trentaine en
2008.
Cette situation ne plaide en
rien pour la reconstruction du pays et n’augure en rien la volonté de vouloir assainir une situation
de
Dégradation du climat social
du Maroc.
Il est vrai que la pratique
de coalition de certains mouvements politiques a pointé du nez depuis quelques
années, mais ne s’est pas encore concrétisé.
-3-
Quand on analyse les actions
menées par un grand nombre de leurs dirigeants, on déplore l’inexistence de
programmes clairement définis et des objectifs à atteindre.
S.M le Roi Mohammed VI, guide suprême de la nation a bien voulu
apporter le changement dans la gouvernance du pays en y apportant plus de
démocratie et d’équité sociale.
Par ses actions d’ouverture
dans la politique en général il a bien voulu associer les partis politiques
dans l’édification de ce Maroc nouveau et inciter la jeunesse à y participer
.On assiste même aux actions louables entreprises par certains commis de l’Etat
pour marquer leur volonté de concrétiser les aspirations d’un MAROC/NOUVEAU.
Mais cela est-il suffisant
sans la réelle participation des représentants de la nation à travers les
partis politiques en place, les syndicats et les autres organisations sociales,
culturelles, économiques et industrielles du pays.
D’où l’intérêt de se remettre
en cause en analysant l’existant et en définissant une stratégie avec des
indicateurs et des objectifs à atteindre .Cela ne pourra se faire sans la
participation et l’implication de tout un chacun ,car comme en environnement nous
devons nous soucier de ce que nous allons léguer aux générations futures si
nous n’agissons pas au mieux aujourd’hui.
Mouawya Moukite
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